Bergerac Périgord FC

Portrait de Guillaume Olivier, coach des U18

Quelques mots pour te présenter ?

Je m’appelle Guillaume Olivier, j’ai 28 ans, et je suis né à Cholet (Maine-et-Loire). J’ai passé douze ans dans le même club, l’AS Tiercé-Cheffes (Maine-et-Loire). J’y suis arrivé en U16, et j’y ai joué de U16 à U18 en régional, puis en seniors, dans des divisions équivalentes à la R2 aujourd’hui. Dès mon arrivée dans ce club, j’ai commencé à aider le mercredi après-midi dans l’encadrement de catégories. J’ai ensuite eu la chance et la possibilité de valider en deux ans en apprentissage le BMF puis le BEF, et depuis 2021, j’étais Responsable Technique Jeunes, dans un poste de salarié à plein temps que j’ai créé moi-même après mes formations. En plus de la mission de RTJ, j’avais la responsabilité des U19 régionaux.

Pourquoi avoir choisi Bergerac cet été ?
J’étais dans une fin de cycle, j’avais besoin de me renouveler en termes de défis, d’objectifs, je voulais découvrir une autre culture. Et je suis tombé par hasard sur une annonce de recrutement du BPFC. J’y ai répondu, j’ai rapidement échangé avec Benoît Combaud, directeur de la formation, puis avec Yoann Brugeaud, responsable du pôle formation (U14-U19), et le feeling a été extrêmement bon dès le début. Je donne beaucoup d’importance à la relation humaine dans un club de football. Les valeurs, les idées que l’on partage, les méthodes de travail, c’est ce qui fait avancer. Et toutes ces choses-là que je cherchais à véhiculer, je me suis vide rendu compte que le BPFC les appliquait aussi.

Le fait que ce soit en U18 était important ?
Oui, j’ai une vraie volonté de travailler avec ces générations U18-U19, où l’on est dans l’idée de préparer les joueurs au monde senior. On a des joueurs en fin d’adolescence, qui sont physiquement en fin de croissance, et sont prêts à se confronter à des adultes. Le bagage technique, ils l’ont aussi. Ce qu’il faut travailler, c’est la capacité à s’adapter et à tout faire plus vite, dans les prises d’informations, dans les décisions. L’idée, c’est de mettre en difficulté les joueurs pendant les entraînements et les matchs, pour voir comment ils répondent aux problématiques qui se posent, qu’elles soient tactiques ou psychologiques.

Comment s’est passée la prise de fonction ?
Je suis arrivé seulement fin juillet, donc les premiers échanges ont été par message avec les joueurs, autour de la préparation individuelle. Les premiers contacts ont été à la reprise collective le 05 août. On a fait une bonne préparation, des matchs amicaux avec de vrais contenus, et un bon début de saison. On a un léger coup de frein depuis quelques semaines avec deux défaites en championnat R1, mais rien d’alarmant, car il y a de la matière à exploiter avec ce groupe. Les joueurs sont assidus, on sent une grande capacité d’écoute, il y a peu de blessés, je sens le groupe très réceptif au projet de jeu.

Quelle est votre pédagogie de travail ?
Encore une fois, je donne beaucoup d’importance à la relation humaine, d’entraîneur à entraîneur, mais aussi d’entraîneur à joueur. Et il faut que cette relation marche dans les deux sens, avec beaucoup de partage, de proximité. Tout en mettant une distance dans la différence de statut. Il faut que les joueurs sachent que je suis présent pour eux s’ils ont des questions, s’ils rencontrent des problématiques. Mais je suis aussi très exigeant et perfectionniste sur le plan technico-tactique, car j’estime que le niveau de pratique le demande, et que les joueurs que j’ai cette saison sont en capacité de répondre à l’exigence que je mets.

Quid du projet de jeu ?
Il y a un projet de jeu au club, une philosophie, et elle est en adéquation avec mes convictions, cela simplifie les choses. Je suis partisan d’un football offensif, avec du jeu de transition, primordial si l’on veut exister en régional. On a des ambitions avec le ballon, et des ambitions sans le ballon, dans la volonté de presser et de récupérer le plus vite possible. Autour de ces principes, je ne suis pas fermé à différents systèmes, à des adaptations.

Quel élément vous a surpris à Bergerac ?
Ce que je découvre, et qui est très important, c’est le fonctionnement avec un staff complet. J’ai rarement eu l’occasion de travailler avec du monde autour de moi sur les séances. Là, avoir un adjoint, des dirigeants le week-end, c’est une vraie chance, cela me permet de déléguer et de rester concentré sur le groupe et la partie football. Mon adjoint Lucas Moreau, et les deux dirigeants le week-end Laurent Toulliou et Laurent Kong, font un gros travail.

Quels sont les objectifs ?
On est en haut de la formation, l’objectif prioritaire, c’est le développement, c’est la capacité à amener individuellement chaque joueur à être prêt pour le monde senior. Le deuxième objectif, ce sont les résultats, le but est d’être en haut du championnat R1. On veut avoir des U19 en National l’an prochain, et cela va passer soit par le maintien sportif de l’équipe qui y est déjà cette saison, soit par une montée que l’on pourrait acquérir avec les U18 sur le terrain. Mais le fil conducteur, c’est que l’on puisse avoir un maximum de joueurs de notre formation capables d’aller intégrer la R1 voire la N2. Le résultat, c’est la finalité de notre travail sur une saison, mais ce que l’on veut avant tout, c’est voir sur le long terme quels sont les joueurs capables d’être performants en seniors.

Les U18 R1 du BPFC entourés de Guillaume Olivier, l'entraîneur principal (en haut à gauche) et Lucas Moreau, l'entraîneur adjoint (en haut à droite).Guillaume Olivier, entraîneur des U18 R1 du BPFCLe groupe U18 R1 lors de la victoire 4-1 contre Chauray le 14 septembre dernier.