Le Bergerac Périgord Football Club est né en 2012, et l’équipe senior féminine est apparue dans l’organigramme sportif… en 2012. Autant dire que cette section féminine fait partie intégrante du projet. En un peu plus de dix ans, de belles avancées ont été réalisées, autour d’une équipe fanion multipliant les beaux parcours, mais aussi autour de la structuration de l’école de football.
Le palmarès est notable au plus haut niveau. Bergerac a disputé cinq finales de coupe régionale consécutives de 2014 à 2018, pour une édition remportée (2016). Toujours dans le haut de tableau de R1, le BPFC a disputé le premier tour de barrages pour l’accession en D2 en 2016 puis en 2017, avant de vivre enfin une saison à cet échelon D2 en 2019-2020. L’an dernier, Bergerac a buté en barrages pour monter en D3.
Au cœur de cette aventure, Serge Pialat. Le coach, arrivé en 2015, vit sa dixième saison sur le banc de l’équipe fanion, des années passées au cœur de cette filière féminine pour la faire avancer sans cesse. Aujourd’hui directeur sportif du club, il reste proche de la R1F, accompagnant Sébastien Laurent, qui a rejoint le club l’an dernier, et suivant de près l’ensemble de l’école de football, au travail des plus petites aux plus grandes des joueuses.
Une formation structurée
Benoît Combaud, directeur de la formation du club et au suivi du pôle féminin, présente la stratégie globale du BPFC : « On a commencé par augmenter les exigences et la qualité de l’encadrement, avec des éducateurs formés. La base, c’est de mettre des compétences. On prend ensuite cette filière féminine comme étant une filière parmi d’autres au sein du BPFC, et non un pôle indépendant ».
À Bergerac, chez les garçons comme chez les filles, dès le plus jeune âge, on doit comprendre ce que signifie porter le maillot du club. Des valeurs fortes doivent transpirer. « Comme chez les garçons, l’objectif est de créer une identité, une logique de progression avec un socle de valeurs qui permettent de former les jeunes et de leur faire passer des caps dans l’objectif de venir alimenter le groupe senior », poursuit Benoît Combaud.
À chaque catégorie son travail
La catégorie U9-U11 est encadrée par Nicolas Rongiéras, et la catégorie U12-U13 par Juline Milet. Ces deux équipes sont engagées dans les championnats départementaux, et n’affrontent quasiment que des équipes masculines. « L’objectif, ce n’est pas le résultat. On cherche à développer les aspects techniques, et à apporter les prémices du jeu collectif, tout en restant dans le plaisir du jeu. L’idée est de fidéliser ces joueuses », juge Benoît Combaud.
Pour ce dernier, la montée en gamme s’opère avec les U14-U15, entraînées par Anthony Scotti : « L’objectif est de se qualifier au plus haut niveau régional pour pouvoir se confronter à ce qui se fait de mieux dans la région chaque week-end ». Les U14-U15 vont devoir pour cela sortir en tête d’une poule de brassage composée du Mas et d’Agen. Ce mini-championnat en triangulaire s’ouvre ce samedi 28 septembre avec un déplacement au Mas.
Enfin, la dernière étape de la formation se situe avec le groupe U16-U18 de Camille Denis. Une catégorie dont les rangs sont largement fournis cette saison, ce qui constitue une première récompense de tout le travail de fond réalisé depuis cinq ans. « L’objectif est aussi de sortir premier du brassage pour aller au plus haut niveau régional. En sachant que cette équipe est proche des seniors, et que de nombreuses passerelles existent », termine Benoît Combaud.
Les seniors, un aboutissement
« Les U18 sont sous la responsabilité du pôle senior, dans le sens où les collaborations entre les deux staffs sont très étroites. L’éducatrice Camille Denis, titulaire du BEF, est d’ailleurs une joueuse de la R1. Les U18 les plus performantes sont fréquemment à l’entraînement de la R1 et entrent dans la concurrence pour jouer le week-end », explique Serge Pialat. Des perspectives motivantes et inspirantes pour les jeunes de la formation.
Le coach principal de la R1 est cette saison Sébastien Laurent. Arrivé de Brive à l’été 2023, après avoir tout connu et tout construit au sein de la filière féminine du club corrézien, du district à la R1, il a été séduit par le projet. Preuve de l’image dont jouit le club sur le territoire. « Le BPFC est un beau projet féminin, très bien structuré, avec une filière bien considérée, et des résultats qui en font un modèle en Nouvelle-Aquitaine », estime ce dernier.
Les ambitions, elles transpirent à tous les étages. Sébastien Laurent passe par exemple cette saison son BEF (permettant d’entraîner jusqu’en R1 masculine et jusqu’en D2 féminine). Il aura sous ses ordres une équipe toujours ambitieuse, qui a survolé le championnat l’an dernier, échouant en barrages d’accession en D3 contre Chassieu-Décines. La saison a bien commencé, avec le succès 0-6 à Pôle Palois le week-end dernier.
Des joueuses sont parties vers des clubs de D3 (Léa Robert et Manon Dubos à Angers, Nawelle Laoudihi et Flavie Mercier à Albi), mais le recrutement a été à la hauteur : Stéphanie Pirotte et Laura Izzi (La Louvière, D2 Belgique), Imane El Kejjaou (Soyaux, R2), Sloane Grondin (Trélissac, R1), Juline Milet (Joué les Tours, R1), Delphine Guillard et Marine Plumard (St Jean de Braye, R1), Chaïma El Hocine (Albi, D3), Ines Blé (Valence, D3).
Avec des effectifs aussi importants, le club a même relancé une équipe réserve, inscrite au niveau district. « La R1 comme les U18 ont des effectifs assez larges. Et quelques joueuses qui avaient arrêté souhaitaient reprendre. Cette équipe B permet à celles-ci de se faire plaisir, et aux joueuses ne jouant pas avec la R1 ou avec les U18 de courir et de se maintenir en compétition », termine Serge Pialat. La filière féminine, un projet aussi vaste qu’ambitieux.