Après six semaines de préparation, le Bergerac Périgord FC s’est lancé ce vendredi 16 août dans son championnat N2. Une dixième saison placée sous le signe de l’inconnu. Même si au fil des semaines, Yassine Azahaf et ses hommes se sont attachés à réduire cette incertitude autant que possible, à travers de nombreux entraînements, cinq matches amicaux, et un stage de cohésion en fin de préparation. Le premier de la saison na pas été conforme au attentes mais la saison sera longue !
Un nouvel effectif
Le premier élément à intégrer cet été a été l’effectif, largement renouvelé, avec 18 recrues effectuées. Apprentissage des aspects tactiques, prise de repères collectifs, appréhension de la méthode de travail du staff bergeracois, cohésion de groupe, le travail a été large. Mais l’envie, l’implication de chacun et la bonne humeur ont permis de progresser jour après jour. Avec en fil conducteur la volonté de passer du temps ensemble pour avancer.
Sur l’aspect athlétique, la préparation est intégrée. « Chez nous, c’est la tactique qui donne du sens à toutes les autres dimensions du jeu. Cela signifie que sur l’aspect athlétique, on ne fait rien de particulier ou de différent du reste de l’année. Par contre, on augmente les temps de travail, les volumes d’efforts, l’intensité. La préparation est vue comme un gros bloc de travail, il n’y a pas d’étape particulière à passer », indique Yassine Azahaf.
Tout se fait par l’apprentissage tactique, à travers une méthodologie déjà utilisée l’année dernière, qui permet de monter en régime match après match, semaine après semaine, tout au long de la saison. Le BPFC avait fini la saison 2023-2024 en trombe, accrochant la cinquième place de sa poule. Il faut recommencer depuis le départ, mais Sam Ducros ou Pierre Laborde-Turon sont de bons atouts pour appuyer le discours du coach.
Une méthode de travail
Les idées de Yassine Azahaf sont claires : « J’ai immédiatement présenté la méthodologie d’entraînement et le projet de jeu, pour que les joueurs, en tant qu’acteurs, sachent ce que j’attends d’eux. Sur le plan théorique, cela leur donne de la visibilité sur le chemin à suivre, comment on y va, et pourquoi on le fait. Ensuite, on a filmé tous nos matches amicaux, pour faire des retours vidéos individuels et collectifs ».
Et ce n’est que le point de départ : « Dans la méthodologie de travail, on ne fonctionne pas par blocs de travail sur tel ou tel aspect du jeu, mais on travaille d’un match à l’autre. Pour nous, le match de football est la référence, comme à l’école l’évaluation est la référence pour vérifier les acquis. On se sert du match pour avancer dans le projet de jeu et s’améliorer jusqu’au match suivant », note Yassine Azahaf.
Quant à la cohésion de groupe, rien de mieux que de passer du temps ensemble pour la développer. Yassine Azahaf a apprécié. « Au départ, les joueurs ne se connaissent pas. Ils sont là pour le football, ils ont besoin de savoir quel sera leur rôle. Ensuite, les liens se créent naturellement, en étant sur les terrains tous les jours. Le stage à Hagetmau a été positif, car les joueurs ont vécu ensemble en dehors du football ».
Un championnat relevé
Il faut maintenant concrétiser tout ce travail, et surtout le confronter à la réalité de la compétition. Cette saison, le BPFC ne va pas s’ennuyer, dans un championnat N2 toujours plus relevé au fil des années et des réformes des divisions. « On s’attend à un N2 plus relevé, c’était l’objectif de la réforme. On est tous dans l’incertitude, un N2 avec si peu de clubs, c’est une première, on est passé de 64 équipes à 48 en quelques saisons », insiste Yassine Azahaf.
Comment Bergerac va se placer face à cette concurrence exacerbée ? Comment la tension que chaque équipe peut avoir dans une saison va se traduire en termes de qualité de jeu ? À quels points les enjeux vont peser sur le jeu développé par chacun ? Autant de questions pour l’instant sans réponse. Les premières semaines de la saison, avec six journées de rang, vont permettre d’y répondre.
En terres périgordines, on a quelques souhaits tout de même. « Je fais en sorte d’avoir une équipe à mon image, dans les principes de jeu, les valeurs. J’ai envie que mon équipe donne des émotions. Ce que les gens aiment voir, c’est de l’intensité, de la créativité, un football offensif avec des joueurs qui vont de l’avant, qui proposent des courses, qui pressent. On joue pour gagner, quel que soit le contexte », glisse Yassine Azahaf.