Chaque passionné de football du département le sait, depuis de nombreuses années, le paysage du ballon rond périgordin est tiré par deux locomotives clairement identifiées, Bergerac et Trélissac, avec leurs équipes fanions dans les échelons nationaux, et des équipes de jeunes faisant des passages en U17 ou U19 national, comme c’est le cas pour le BPFC cette saison 2024-2025.
Et si autour, de nombreux autres clubs avancent et se structurent fortement, par la formation des jeunes, l’amélioration des infrastructures, la formation de nombreux éducateurs, l’envie de bien travailler pour que tout le monde aille dans le même sens, cette année encore, dans la grande majorité des catégories, Bergerac et Trélissac sont les défenseurs des couleurs du département à l’échelle régionale.
Longtemps, avec la présence du Bergerac Périgord FC et du Trélissac Antonne Périgord FC en National 2, c’est ce derby des équipes fanions qui a pu passionner. Mais autour, des derbies, il y en a tous les week-ends ou presque dans les différentes catégories des écoles de football de ces deux clubs. Des derbies qui permettent surtout de symboliser la qualité du football en Dordogne dans les hauts niveaux régionaux.
Des derbies permanents
Bergerac et Trélissac sont les seuls clubs du département à présenter une équipe au plus haut niveau de U15 à U18 (le R1). S’y ajoute pour Bergerac l’accession cette année en U19 National. Et pour les débuts du football à 11, en U14, s’il faut encore attendre la fin de la première phase en décembre, les deux périgordins occupent pour l’instant les deux premières places de leur poule.
En U12-U13 et en U10-U11, si les compétitions sont départementales, plusieurs niveaux de pratique existent aussi, et le BPFC et le TAPFC sont fortement représentés en haut de tableau. Forcément, avec des poules organisées par grandes zones géographiques, des derbies, il y en a souvent, que ce soit en football à 8 ou en football à 11. Ils ont déjà été nombreux cette saison, après deux mois tout juste de compétition.
En U10-U11 par exemple, lors de la première phase du niveau 1, Bergerac et Trélissac se sont affrontées. Les U10 bergeracois sont aussi allés disputer un plateau amical pendant ces vacances de la Toussaint à Trélissac. Et lors de la deuxième phase qui va s’ouvrir, toujours en Niveau 1, les deux équipes du BPFC sont dans la même poule que les deux de Trélissac, avec de nombreux matchs à venir.
Au sein du parcours Ligue en U13, Bergerac et Trélissac se sont aussi croisés. Et pour la deuxième phase, parmi les huit qualifiés au premier niveau, se trouvent les deux équipes de Bergerac et la A de Trélissac. En U14 Ligue, la poule de brassage est largement dominée par les deux périgordins après cinq journées sur neuf. Les deux ont fait un sans-faute, de quoi donner une opposition directe intéressante ce samedi 09 novembre.
Chez les plus grands, les U15 R1, U16 R1, et U18 R1 sont dans la même poule, et seuls les U17 R1 sont tombés dans deux poules différentes. Les équipes féminines aussi sont en compétition. En U18, Bergerac et Trélissac se sont retrouvés dans une poule de brassage à quatre, avec déjà deux matchs joués (aller et retour) entre septembre et octobre. En U15, le brassage s’est déroulé avec deux triangulaires réunissant la Dordogne et le Lot-et-Garonne : Bergerac et Trélissac ont remporté chacun leur triangulaire. La deuxième phase débute ce week-end avec le derby Trélissac-Bergerac.
En seniors, les équipes réserves masculines, avec le retour du BPFC en R1, jouent ces fameux derbies en championnat. Le match aller a eu lieu le 06 octobre dernier (victoire de Bergerac 0-3 à Trélissac). Quant aux équipes fanions, même si elles sont séparées désormais, elles se sont affrontées déjà deux fois : en match de préparation cet été, et encore le 25 octobre dernier en match amical.
Travailler ensemble
Mais l’heure n’est pas à la »guerre des clochers ». Le paysage sportif périgordin génère ces confrontations régulières, et le climat autour d’elles, au-delà de l’enjeu purement sportif, reste serein. La répétition de ces matchs au fil des saisons pour les équipes de jeunes permet de dédramatiser la chose et de baisser en pression. Les éducateurs ont l’habitude de se croiser, les joueurs aussi.
« À partir de U13, où la compétition commence à prendre du sens dans la pratique, on joue dans les mêmes championnats, et très très souvent dans les mêmes poules. Cela signifie au minimum deux confrontations par saison. En plus, il y a les coupes régionales, où l’on a des chances de se croiser, et les coupes départementales, où l’on est protégé, et où l’on se rencontre souvent en demi-finale ou en finale », commence Benoît Combaud.
La répétition de ces matchs n’en fait plus réellement un événement aussi fort. « Entre les trois ou quatre matchs par an et par catégorie, les rassemblements pendant les vacances et les sélections départementales où se concentrent beaucoup de joueurs des deux clubs, les réseaux sociaux qui font que tous ces joueurs échangent beaucoup, il existe un contact permanent entre eux », en sourit le directeur de la formation du BPFC.
Faut-il encore parler de derby. Ou plutôt préférer parler d’une affiche et d’une belle promotion pour le football départemental ? Chaque semaine ou presque, une équipe de l’un des deux clubs emprunte la N21 pour traverser le département et se rendre chez l’autre. Ce samedi 09 novembre par exemple, trois équipes de Bergerac vont à Trélissac : les U15 féminines (à 15h à Antonne), les U14 Ligue (à 11h sur le synthétique de Firmin Daudou), les U13 Ligue (à 11h sur le synthétique des Maurilloux).